Entre Ciel et Terre

L'Enseignement de l'école aski̱tismós par Sethen

vendredi 24 février 2012

Ne pas essayer de faire le thé



Bonjour à tous,
Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise raison, mais une raison consciente qui avec l'intention est un plus dans le commencement du cheminement.
Ce qui au départ amène un néophyte dans une voie de pratique vont devenir les obstacles pour le cheminant. Son mental l'imagine de telle manière, son ego s'approprie déjà les vertus qui en émane, et l'esprit imite le comportement des autres "adeptes". 
Parlons du mental et de trois caractéristique majeures : l'imagination, l'attente et l'attachement.
L'imagination, lorsqu'elle est orienté, permet de communiquer des idées, des pensées, tout matériel très abstrait. Seulement, la fabrication mentale nourrie par les multiples connaissances, évalue, estime, prévoie, planifie au lieu de laisser percevoir.
Comprenez-vous ? Nous avons une image de "nous le cheminant" et nous allons essayer de l'imposer à la réalité au lieu d'être dans le non-agir. Dans ce cas, nous ne cherchons qu'à projeter sur le monde une image fantasmée de nous-même. Ô ego, toi qui même dans la pratique nous embobines !
Comment se frustrer en étant spirituel ? Et bien, imaginez-vous dans tel voie, il faut donc que votre "moi-même" soit de tel et tel manière, habiller comme-ci et parlant comme-çà... Pour moi, ce n'est que mensonge, mensonge envers les autres et envers soi-même. C'est juste une pataugeoire de fantasme ou bloque notre imagination
En prenant l'habitude d'observer sa pratique et sa vie (ne pas dissocier les deux, c'est comme faire du thé sans eau), nous arriverons à faire la part de différence entre l'imagination et la réalité. C'est cela qui permet réellement de commencer à cheminer sur la voie. Personnellement, j'appelle ce stade, "voir la lanterne au bout du bras".


Seten cháyì rén