Entre Ciel et Terre

L'Enseignement de l'école aski̱tismós par Sethen

Le livre

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LE LIVRE
ECOLE
LA CABANE
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Salue à toi, chère âme, voici la page dédiée à l'ouvrage rédigé par Sethen pour La Cabane.

Le livre sera constitué de "Fascicule". Chaque Fasciule abordera un sujet. Si un sujet nécessite plusieurs fascicules, alors les fasciules se suivront.
 
INTRODUCTION PAR SETHEN
Namaste. Je vais te livrer un détail d'une grande importance... Il en va de la compréhension de cet ouvrage, de ce manuel, de ce guide... "Tu dois me rencontrer."
Tu dois me rencontrer ! Oui, tu dois participer à une conférence, tu dois faire vivre l'Enseignement, tu dois me rencontrer. Evidemment, tu dois aussi te rencontrer. Cette injonction peut-être prise de manière double. C'est moi qui te parle ou bien c'est Moi. Pourquoi te dis-je ceci ? Et bien...
Un texte, figé sur le papier ne fait que se répéter lui-même, immuablement il dit la même chose. Il est fixe, il n'évolue plus, il est pas toujours capable de répondre aux questions. Voilà pourquoi cet ouvrage peut parfois être déconcertant, dérangeant, car il ne va pas toujours au bout de son raisonneement, il laisse, et cela est vital, une part de réflexion !
Les Forums d'Echanges d'Expériences sont, à l'inverse, composés de paroles vivantes. Celles d'individus réels, présent en face de nous avec qui nous entrons en partage, en échange, toujours diffférents. Cette parole de vérité se dessine d'elle-même au fur et à mesure que la discussion avance.
Autre détail important, ce livre n'est pas un "réponse à tout". Il n'est pas un réparateur d'âme, il n'est pas un fixateur de problème, une assistance sociale. A travers ce livre je veux juste que tu arrives à un point essentiel pourle déroulement de ta vie : la pensée. Oui, mais pas juste la pensée, cette substance informe dans ton cerveau. La penséequi est mouvement. La réflexion c'est le processus. Nous avonstellement oublier...
Si l'on reprend son souffle, cela aide à se souvenir. Je me souviens, de toutes mes vies passées, pas de manière nette. Je me souviens des expériences accumulés, du savoir intériorisé. Il me suffitd'y penser et je sais qu'il ne me manque que la clé. Cette clé n'est pas une clé à proprement parler. C'est justement cette clé que je souhait, aussi, te faire trouver. Mais avant cela, il te faut passer parla Catharsis. 
Cet ouvrage va raviver ta pensée, d'un vague souvenir de ce mouvement permanent qui se passe dans ton crâne. Je ris, mes amis, oui je ris de ces humains qui se prennent pour une partie de l'humanité sous prétexte qu'ils sont humains. Ce n'est pas cela juste, dans ce cas, le fait de dormir fait de nous des rêveurs, le fait de marcher fait de nous des randonneurs, le fait de parler fait de nous de bavards. Non, non, non les amis. Debout ! Dors ! Marches ! Nous sommes la civilisation de l'action...
L'action n'est pas tout. Nous sommes la civilisation des questions. Nous questionnons, mais nous allons nous arrrêter aux réponses. Oui, car nous dormons dans notre cerveau. Souviens-toi, la pensée est mouvement, mais maintenant elle dort. La pensée est maintenant léthargique. Maintenant, l'important c'est le résultat, dès qu'il est là, la tâche est terminée, la pensée peut se recoucher.
Mais toi, tu n'as pas pris ce livre pour ça non ? Tu es prêt pour te réveiller la pensée, te secouer les neurones, devenir l'observateur ? D'ailleurs figures-toi que finalement tu n'évolues que dans un gigantesque observatoire naturelle. Si, si, peut-être même que tu comprendras cela lors d'une rencontre durant un Forum FEE. A bientôt alors.
LE CHOIX DU DIALOGUE POUR LA RÉDACTION DES FASCICULES
Les dialogues incarnent effectivement ce mouvement multiple. Nous avons tort de croire que « dialogue » signifie « conversation à deux ». Il indique un cheminement à traver (fia) la parole et la raison (logos). Il ne s'agit donc pas d'être seulement deux (ce serait un duologue, non un dialogue). C'est par une habitude fondée sur un contresens que nous opposons dialogue (où parlent deux personnes) à monologue (où s'exprime un seul). Le monologue ne concerne effectivement qu'un seul, mais le dialogue, lui, peut rassembler et opposer duex, trois, quatre ou x interlocuteurs.
Par cette pensée à plusieurs, Platon ménage l'ouverture, le mouvement indéfini des idées, la possibilité permanente d'un rebondissement de l'analyse, d'une nouvelle reprise de réflexion. En soutenant que la pensée consiste en un « dialogue de l'âme avec elle-même », il indique que l'autre n'a pas à être physiquement présent pour intervenir dans le processus même de la réflexion. Je n'ai pas besoin d'avoir toujours un ou plusieurs interlocuteurs, en train d'échanger avec moi idées, objections et répliques pour qu'existe cette dimension d'ouverture à l'altérité qui définit l'exercice de la pensée. Même si je suis seul, même si je me tais, le seul fait que je sois en train de réfléchir est déjà un dialogue – parce que en réfléchissant se constituent plusieurs voix dans ma propre tête. Je me dis : « Oui, cela semble vrai, mais après tout on pourrait aussi voir les choses autrement... Et si je tenais compte de cet élément que je n'ai pas encore vu, cela ne changerait-il par la perspective ? »
Jamais la pensée n'est un bloc homogène, compact, massif, immobile. A l'intérieur de ce qu'il y a en elle de plus dense, du mouvement est essentiel. Penser implique du fluide, de l'aérien – tout le contraire de ce que l'on est accoutume à attribuer Platon. Il suffit pourtant de le lire pour percevoir cette dimension. Peut-être préfère-t-on la mettre à l'écart parce qu'elle ne rassure par vraiment. Elle suggère en effet que le philosophe n'est pas un ancien prisonnier désormais délivré à jamais, mais plutôt, si l'on ose dire, un éternel fugitif.