Assis dans le petit patio au centre de l'école, Sethen s'avance. Il habiller avec une tunique longue, un bol de thé dans une main et une théière dans l'autre. Il s'approche de nous. Verse de l'eau chaude sur les feuilles de nos gaiwans.
Il commence : "Vous, eux, moi, avons toujours cherché la clé du bonheur. Elle est dans la sagesse que je tente de'enseigner ici. La sagesse est dans la nature, observable, compréhensible à celui qui est sobre. Comment se fait-il que depuis tout ce temps, l'être humain ne s'aide pas pour vivre de cela ?
Nous dégustions le thé dans nos gaiwans et nous répondions : "C'est la modernité... Ou bien la façon de vivre de notre époque ?"
Il s'assoit sur le banc proche de nous : "Depuis 1500, les humains s'évertuent à la puissance technologique et la science. Il veut maîtriser la nature, vivre contre elle, la manipuler, pas vivre avec elle. D'ailleurs, aujourd'hui il existe une "solution factice" à tout ! Vous allez mal ? Prenez cette pilule. Vous allez bien ? Travaillez plus ! Vous avez faim ? Manger ce produit tout fait. Avez-vous remarquer que tout par dans tous les sens ?"
Je répondais : "Oui, j'ai remarqué cela. J'ai pris conscience de cela lorsqu'après avoir cesser d'acheter des trucs tout fait, j'ai fais moi-même. C'est beaucoup moins cher, beaucoup plus bon, et surtout, on s'investit dans ce que l'on fait, on se recentre, on se libère de la dépendance à la consommation."
Sethen répond : "Oui c'est cela, exactement." Il boit une gorgée de thé et reprend : "La technologie permet de bonnes choses. Mais, à conrario, les téléphones portables, l'internet, sont mal usités. La télévision, n'en parlons pas, vecteur d'idées malsaines et de germes malfaisants. Encourageant la médisance, l'immoralité, les comportements qui ne sont pas naturels."
Mon ami répond : "Il faut selectionner ce qu'on regarde."
Sethen réponds : "Ou ne pas regarder la télévision. Les gens n'ont pas conscience de cela, et ne veulent pas en avoir conscience puisq'au final, et c'est bien malheureux, tout cela il pens que ça les comble. Mais l'aspiration profonde de l'humain au bonheur et au sens est-il comblé ?"
Je répond : "Vaste question, je pense que pour certains oui, il sont satisfait de ce mode de vie."
Sethen réponds : "Satisfait de l'illusion. Ils sont en pilotage automatique, guidé par leurs pulsions. Certes, une vie telle est satisfaisante pour qui à les yeux grands fermés. Mais les autres ?"
Je répond : "Non, je ne pense pas."
Sethen : "Vivre une vie heureuse, un vie qui a du sens, c'est la sagesse. Les humains cherchent des sources de satisfaction, de plaisir, même dans leurs recherches spirituelles ! C'est une abberation, de la perversion spirituelle. Faire de la méditation pour être calme ? Idiotie ! Usité de l'art méditatif pour être heureux, la d'accord."
"Sethen, n'est-ce pas un peu dur comme constat ?"
"Non, jeune frère. Pourquoi ? Car, bien avant tout cela, les humains vivaient certes moins longtemps, mais sûrement plus heureux. Quel est le but de cette école ? Vous êtes-ici pour quoi ?"
"Apprendre, justement, à être heureux."
"Voilà, tout simplement. Dans la maison d'ici, on s'exerce au bonheur en usitant de la simplicité. C'est une vie ascétique non sévère, non punitive, mais un cheminement volontaire vers la décroissance matérielle et la croissance immatérielle du Soi."
"En tout cas, ici on est bien."
"Dans l'ici et le maintenant est l'essentialité. Onretourne à la simplicité par le cheminement que je propose, on accèdera au bonheur aussi. Pas une libération, pas la réponse à la qeustion "Pourquoi suis-je vivant ?" Cette réponse appartient au questionneur lui-même. Je n'ai pas à y répondre. Mais les humains redécouvre un besoin de sagesse et de connaisssance d'eux-même, c'est pour cela que cette école existe."
Sethen de l'école aski̱tismós.
N.B : Sethen et plus Sethen. Une lettre en plus, l'émancipation d'un système de pensée qui fait penser à la Chine, mais qui ne vient pas de là. Elle vient du monde, de Gaïa.